Haïti – Nord : cinq agents de la BSAP arrêtés après la mort d’un chauffeur de moto à Limbé

La tension est montée d’un cran dans la commune de Limbé après la mort tragique d’un chauffeur de moto, tué par balle lors d’une altercation avec des agents de la Brigade de Sécurité des Aires Protégées (BSAP). Cinq membres de cette unité, dont le principal suspect Edner Étienne, ont été arrêtés par la Police nationale d’Haïti (PNH) le samedi 8 novembre 2025, selon un communiqué officiel publié ce dimanche.

Limbé, 9 novembre 2025 .—D’après les informations de la Direction départementale du Nord, le drame s’est produit à la suite d’une dispute entre le conducteur et des agents de la BSAP. La situation aurait rapidement dégénéré, entraînant l’usage d’une arme à feu. La balle aurait mortellement atteint le chauffeur de moto, plongeant la population locale dans la stupeur et la colère.

À l’annonce du décès, des habitants de Limbé ont exprimé leur colère par des actes de représailles. Plusieurs bâtiments publics, dont la mairie, le bureau de la Direction générale des impôts (DGI) et la base locale de la BSAP, ont été incendiés. Ces scènes de violence ont provoqué une véritable panique dans la ville, obligeant la PNH à intervenir d’urgence pour rétablir le calme et sécuriser les institutions publiques.

La PNH condamne et appelle au calme

Dans sa note, la Police nationale d’Haïti a fermement condamné le comportement des agents mis en cause, rappelant que de tels actes trahissent la mission de protection et de discipline confiée aux forces de sécurité. Elle appelle parallèlement la population à la retenue, soulignant que les attaques contre les biens publics ne font qu’aggraver la crise sécuritaire et retarder la quête de justice pour la victime.

Les cinq agents de la BSAP arrêtés ont été placés en garde à vue, en attendant la poursuite de l’enquête judiciaire. La PNH promet de collaborer pleinement avec les autorités judiciaires afin que toute la lumière soit faite sur ce drame qui ravive le débat autour du comportement controversé de certains membres de la BSAP sur le terrain.

Le Reflet