À la recherche d’un capitaine pour la diplomatie : tous les regards sur Pierrot Délienne
- Joel Agoudou
- 14 août
- 2 min de lecture
Par Le REFLET
Depuis trop longtemps, la diplomatie haïtienne navigue à vue, sans boussole stratégique claire. L’image de notre pays s’effrite dans les chancelleries étrangères, nos missions permanentes à New York, Washington, Bruxelles ou Addis-Abeba peinent à défendre efficacement nos intérêts, et nos positions manquent de constance dans les forums multilatéraux comme l’ONU, l’OEA ou la CARICOM. Dans un monde où la perception pèse parfois autant que les faits, Haïti ne peut plus se permettre ni l’approximation ni l’amateurisme diplomatique.

Face à ce constat, la jeunesse haïtienne ne réclame pas seulement un ministre des Affaires étrangères : elle réclame un capitaine, un stratège capable de tenir la barre dans les tempêtes protocolaires, de rétablir des canaux de communication solides avec les partenaires bilatéraux et de raviver la voix d’Haïti dans les instances où se négocient des décisions vitales pour son développement et sa souveraineté. Et dans ce casting exigeant, un nom s’impose avec insistance : Pierrot Délienne.
MBA en poche, juriste aguerri, professeur, ancien diplomate, ex-ministre, directeur, avocat. Délienne n’est pas un novice des relations internationales. À Genève, il a défendu avec précision les intérêts économiques d’Haïti auprès de l’Organisation mondiale du commerce, dans des négociations où chaque détail compte. En République dominicaine, il a géré avec doigté des dossiers bilatéraux sensibles, alliant fermeté politique et courtoisie diplomatique, essentielles au bon voisinage.
En 2016, à la tête du ministère des Affaires étrangères, il a représenté Haïti à l’Assemblée générale des Nations Unies, aux réunions de haut niveau de l’OEA et de la CARICOM, et a réaffirmé notre engagement dans des forums tels que la Francophonie et la CELAC. Sa méthode : défendre la dignité du drapeau tout en bâtissant des alliances économiques et politiques capables de renforcer notre position internationale.
Il sait que la diplomatie ne se résume pas aux réceptions officielles ni aux signatures de protocoles : elle est un instrument stratégique pour influencer, anticiper, sécuriser des partenariats et défendre la voix d’Haïti dans les enceintes où se décident les grandes orientations mondiales, qu’il s’agisse de commerce, de sécurité, de climat ou de coopération au développement.
Polyvalent, efficace, intègre trois qualités devenues rares dans la haute administration Pierrot Délienne incarne le profil qui pourrait envoyer un signal fort aux partenaires étrangers, aux investisseurs, à la diaspora et même aux adversaires politiques : Haïti revient sur la scène internationale avec sérieux et professionnalisme.
Certains verront peut-être dans sa nomination un calcul politique, mais il s’agit avant tout d’un investissement stratégique dans l’image, la crédibilité et l’avenir diplomatique de notre pays.
Le Premier ministre Alix Didiers Fils Aimé et le Conseil présidentiel de transition détiennent aujourd’hui une décision capable de redéfinir le ton de nos relations extérieures pour les années à venir. L’histoire retiendra s’ils auront choisi la compétence et l’expérience plutôt que l’improvisation et la complaisance.
Pour la jeunesse haïtienne, le message est clair : parfois, redresser un pays commence par confier les clés de sa diplomatie à la bonne personne. Et pour Haïti, cette personne s’appelle, sans détour, Pierrot Délienne.







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