Violente attaque à Kenscoff : deux policiers tués, plusieurs blessés et un véhicule blindé incendié
- Joel Agoudou
- 13 août
- 2 min de lecture
La commune de Kenscoff a été le théâtre d’une violente attaque armée dans la nuit du mardi 12 au mercredi 13 août, semant la panique parmi les habitants. Les localités de Téléco, Le Refuge et Viard ont été particulièrement touchées.

Au cours de l’assaut, deux policiers l’un issu de la 33e promotion et l’autre de la 25e ont été tués et humiliés par les assaillants. Trois autres agents ont été transportés d’urgence à l’hôpital. Plusieurs maisons ont été incendiées et un véhicule blindé de la Police nationale d’Haïti (PNH) a été détruit, tandis que des équipements ont été dérobés.
Les affrontements ont éclaté vers 1 h du matin et se sont poursuivis jusqu’à 8 h, ponctués de tirs nourris qui ont maintenu la population dans un climat de peur intense. Les bandits ont creusé une tranchée sur la route principale afin de bloquer la circulation, retardant ainsi l’arrivée des renforts. Cette tactique, déjà employée par le passé, complique considérablement les interventions policières.
Malgré ces pertes, la PNH affirme avoir neutralisé au moins cinq assaillants, témoignant de la résistance des forces de l’ordre face aux groupes armés.
En moins de 72 heures, trois policiers ont été tués lors d’attaques menées par des bandes criminelles. Parmi eux figure un jeune agent de 23 ans, membre de l’Unité Temporaire Anti-Gang (UTAG) et issu de la 34e promotion, abattu à Lyancourt. Ce bilan met en lumière la recrudescence alarmante des pertes dans les rangs policiers.
Il convient également de rappeler que les funérailles de Boid Mackley Ritchy Alexis agent de la 33e promotion, tué à Kenscoff le 22 juillet dernier se sont déroulées la veille de cette nouvelle attaque.
Ces événements tragiques s’ajoutent à la longue liste de policiers tombés dans l’exercice de leurs fonctions, soulignant la dangerosité croissante des opérations de sécurité dans des communes presque entièrement sous contrôle des groupes armés.
LE REFLET







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