Violences nocturnes à Delmas : une nuit de terreur pour les habitants
- Joel Agoudou
- 22 févr.
- 2 min de lecture

Entre le 20 et le 21 février 2025, la population de Delmas a vécu une nuit d’horreur. Les gangs armés de la coalition Viv Ansanm ont, une fois de plus, semé la panique, contraignant de nombreux habitants à fuir leur domicile pour échapper à la violence.
Un calme apparent régnait dans l’après-midi du 20 février, mais à minuit, des rafales d’armes à feu ont éclaté, forçant la population à se terrer chez elle. Malgré la résistance des forces de l’ordre, les affrontements ont pris une tournure dramatique vers 1 h du matin, lorsque les assaillants ont intensifié leurs attaques. Vers 2 h, un renfort policier est arrivé dans la zone, tentant de reprendre le contrôle de la situation.
Les dégâts matériels sont considérables. Deux véhicules ont été incendiés, tandis que de nombreuses maisons présentent des impacts de projectiles. Des débris jonchent les rues, notamment près du carrefour Achille à Delmas 30, où les bandits ont laissé derrière eux environ une vingtaine de bouteilles de cocktails Molotov. Plusieurs habitations ont été pillées et des poteaux électriques endommagés plongent certains secteurs dans l’obscurité.
La rue Codada a été la zone la plus touchée et est devenue un bastion des gangs durant la nuit. Des véhicules ont été utilisés pour barrer la chaussée, rendant la circulation impossible, tandis qu’une odeur pestilentielle émane des cadavres abandonnés sur place.
Pour l’heure, un calme précaire semble s’installer, accompagné d’un timide retour des habitants venus récupérer leurs bagages. Cependant, la peur reste palpable et la situation demeure tendue, soulevant de nombreuses interrogations quant à la sécurité de la zone dans les jours à venir.
Delmas 30 risque d’entrer dans la liste des territoires perdus en raison des représailles récurrentes. Une question demeure : les autorités vont-elles, une fois de plus, rester passives et céder Delmas 30 aux bandits, comme ce fut récemment le cas pour Nazon et le Carrefour de l’Aéroport ?
LE REFLET
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