Une voix pour les femmes sans voix : L’urgence d’une réponse face aux violences faites aux femmes en Haïti
- Joel Agoudou
- 8 mars
- 2 min de lecture

Alors que la communauté internationale multiplie les initiatives pour lutter contre les violences faites aux femmes, la situation en Haïti ne cesse de se détériorer. À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, Dr Christina Benoît a publié un article intitulé « Une voix pour les femmes sans voix », dans lequel elle dresse un état des lieux préoccupant de l’ampleur et de l’impunité des violences basées sur le genre dans le pays.
S’appuyant sur des rapports récents, Dr Benoît met en évidence une augmentation alarmante des cas de violences sexuelles. Selon Médecins Sans Frontières (MSF), entre janvier et mai 2023, plus de 1 000 victimes ont été prises en charge dans leurs structures à Port-au-Prince, soit presque deux fois plus que l’année précédente. De son côté, Human Rights Watch a documenté des actes de barbarie perpétrés par des groupes armés, allant de viols collectifs à des exécutions sommaires en présence des victimes.
Au-delà des chiffres, l’auteure dénonce l’inaction des autorités haïtiennes face à ce fléau. Malgré l’existence de lois criminalisant le viol et les agressions sexuelles, les mécanismes de protection et de répression restent inefficaces. L’absence de suivi judiciaire et le manque de structures d’accompagnement pour les survivantes entretiennent un climat d’impunité qui favorise la répétition des violences.
Face à cette crise persistante, Dr Benoît appelle à une mobilisation nationale et propose plusieurs pistes d’action : un renforcement du cadre juridique et judiciaire, des campagnes de sensibilisation continues et un accès élargi aux services de protection pour les victimes. Elle insiste également sur l’importance d’intégrer les hommes dans cette lutte afin de déconstruire les normes sociales qui perpétuent les inégalités et les violences de genre.
Enfin, Dr Benoît souligne la nécessité d’une réponse concertée impliquant l’État, la société civile et la communauté internationale. « La violence n’est pas une affaire de femmes, mais celle de toute l’humanité », écrit-elle, appelant à une prise de conscience collective pour garantir aux femmes haïtiennes un environnement plus sûr et plus juste.
LE REFLET
*📢 Journée Internationale des Femmes – 8 Mars 2025*
*"Pour TOUTES les femmes et les filles: droits, égalité et autonomisation"*
En ce jour spécial, *au nom du Conseil d'Administration de CAPPA et de SANFIL*, je tiens à saluer *toutes les femmes haïtiennes*, en Haïti et dans la diaspora, pour leur force, leur résilience et leur engagement. Une pensée particulière aux *femmes sourdes et malentendantes*, ainsi qu'aux *formatrices et interprètes en langue des signes*, membres ou non de *SANFIL/CAPPA*.
Votre travail et votre dévouement sont essentiels pour l’inclusion et l’autonomisation de la communauté sourde. Continuons à œuvrer ensemble pour un avenir où *chaque femme, quelle que soit sa condition, ait accès aux mêmes opportunités et au respect de ses droits.*
Avec…