Une action magistrale : la ministre offre à la jeunesse une arène de rêve et d’unité
- Joel Agoudou
- 18 sept.
- 2 min de lecture
Haïti cherche son souffle. Entre incertitudes et tumulte, le pays s’accroche aux rares éclats d’espérance qui s’élèvent au-dessus du vacarme quotidien. Ce jeudi 18 septembre 2025, c’est la jeunesse universitaire qui a donné ce souffle, portée par une initiative sans précédent du Ministère de la Jeunesse, des Sports et de l’Action Civique (MJSAC), en partenariat avec le MENFP et l’UNESCO.

Sous le thème « Le sport au service du développement et de la paix », se sont ouvertes les toutes premières compétitions sportives interuniversitaires nationales. Une grande première qui mobilise des universités publiques et privées de l’Ouest, du Nord et du Sud. L’événement n’est pas qu’un simple tournoi : il est un pacte symbolique, un engagement collectif, une promesse adressée à une jeunesse souvent livrée à elle-même.

Plus de 10 000 jeunes y prendront part, entre football et basketball. La ministre Niola Lynn Sarah Dévalus Octavius a fixé un cap clair : faire de ces jeux un espace d’unité, de cohésion et d’avenir. Avec un objectif audacieux : impliquer au moins 40 % de femmes, redonnant à la jeunesse féminine toute sa place dans l’arène nationale.
« Le sport est un outil de développement durable, un pont entre toutes les couches sociales », a martelé la ministre, annonçant dans la foulée la réhabilitation du Parc Sainte-Thérèse et le lancement de championnats intermédiaires dans cinq disciplines, dont le football, le volleyball et les échecs. Une vision qui dépasse l’événement ponctuel pour s’inscrire dans la durée.
Les partenaires internationaux ne s’y trompent pas. Pour l’UNESCO, représenté par Éric Volibi, le sport est un langage universel, une arme pacifique capable de transcender les fractures. Pour Ariel Pino, coordonnateur résident par intérim des Nations Unies, ce programme est « un souffle d’espoir » qui s’aligne sur les valeurs universelles de dialogue et de paix. Le Fonds pour la consolidation de la paix (PBF) y joue un rôle déterminant, non pas seulement comme bailleur, mais comme catalyseur d’un rêve commun.
Le choix des dates est hautement symbolique : ouverture le 21 septembre, Journée internationale de la paix ; clôture le 18 novembre, anniversaire de Vertières. Entre ces deux repères, c’est une jeunesse debout, en mouvement, qui portera l’hymne d’une nation.
Le coup d’envoi sera marqué par un match singulier : une sélection universitaire All Stars contre l’équipe de la Police nationale d’Haïti. Plus qu’une rencontre, un message : l’alliance possible entre la jeunesse et les institutions, entre l’avenir et la sécurité, entre l’espérance et la confiance.
À travers ces compétitions, Haïti ne cherche pas seulement à révéler de futurs champions olympiques. Elle cherche surtout à renouer avec elle-même. Le ballon qui roulera sur la pelouse ne sera pas seulement l’objet d’un match : il sera le symbole d’une nation qui veut encore vibrer ensemble, croire en sa jeunesse et rêver d’une paix durable.
L’initiative de la ministre Niola Lynn Sarah Dévalus Octavius est bien plus qu’un projet sportif : c’est une action fondatrice, un acte de foi en l’avenir. Une action magistrale, qui offre à la jeunesse une arène de rêve et d’unité.







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