Un journaliste sacrifié, un État absent : le scandale Jocelyn Justin
- Joel Agoudou
- 8 oct.
- 2 min de lecture
Le Réseau haïtien des journalistes anti-corruption (RHAJAC) a lancé, ce mercredi 8 octobre 2025, un cri d’alarme concernant la situation dramatique du journaliste Jocelyn Justin, grièvement blessé lors des violences du 24 décembre 2024 survenues à proximité de l’Hôpital général de Port-au-Prince.
Selon l’organisation, il se trouve actuellement hospitalisé à Cuba, dans des conditions extrêmement précaires, sans soutien médical adéquat et abandonné par les autorités.

Le RHAJAC rappelle que Jocelyn Justin avait été invité à un événement officiel le jour de l’attaque. Au cours de sa couverture, il a été gravement touché, nécessitant une intervention chirurgicale urgente. Près d’un an plus tard, l’organisation déplore un silence assourdissant de l’État, affirmant qu’aucune aide concrète ne lui a été apportée, malgré les promesses répétées du gouvernement.
Dans sa note, le réseau dénonce une indifférence d’État alarmante à l’égard des journalistes victimes de violences, révélatrice d’une faiblesse institutionnelle profonde et d’un désintérêt pour la liberté de la presse. Il pointe également du doigt une mauvaise utilisation des ressources publiques, alors que les besoins humanitaires urgents restent ignorés.
Face à cette situation, le RHAJAC appelle le Conseil présidentiel de transition (CPT) et le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé à intervenir sans délai pour garantir à Jocelyn Justin l’assistance médicale et financière nécessaire. L’organisation plaide également pour la création d’un fonds d’urgence destiné aux professionnels des médias en difficulté, afin de mieux protéger ceux qui exercent ce métier à haut risque.
Enfin, le réseau tient les autorités haïtiennes responsables de l’évolution de la situation du journaliste et invite à une mobilisation pacifique nationale pour la défense de la presse, de la vérité et du droit à l’information, piliers essentiels de toute démocratie.







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