Trafic d’armes : Pierre Espérance dénonce une manipulation autour d’un prétendu rapport du CNDDR

Le directeur exécutif du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), Pierre Espérance, a catégoriquement démenti l’existence d’un rapport officiel du Comité national de désarmement, de démantèlement et de réinsertion (CNDDR), attribué à Jean Rebel Dorcénat, qui identifierait onze familles impliquées dans le trafic d’armes en Haïti. Lors d’une interview accordée le lundi 5 mai, il a dénoncé une manœuvre visant à manipuler l’opinion publique.

Espérance a rejeté avec fermeté les déclarations de Jean Rebel Dorcénat, ancien membre influent du CNDDR sous la présidence de feu Jovenel Moïse, lequel soutient avoir remis un tel document à l’ancien chef de l’État. « C’est un mensonge. Le CNDDR n’a jamais produit de rapport officiel à ce sujet », a-t-il tranché.

Pour appuyer ses propos, le responsable du RNDDH affirme détenir les carnets de notes personnels de Jovenel Moïse couvrant la période 2018-2021. « Dans celui de 2020-2021, il est fait mention d’une rencontre entre Dorcénat et Moïse, au cours de laquelle certains noms ont été cités. Mais il ne s’agissait ni d’un rapport structuré ni d’un document formel. C’était une simple conversation, sans preuves ni cadre défini », a-t-il précisé.

Tout en reconnaissant que certaines familles haïtiennes pourraient être impliquées dans le trafic d’armes, Pierre Espérance insiste sur le fait qu’aucun document officiel du CNDDR ne les identifie formellement, ni n’a été transmis à la justice.

Cette prise de parole publique vient contredire les affirmations passées de Jean Rebel Dorcénat, relayées à l’époque dans les médias et ayant suscité une vive controverse.

Le Reflet