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TOLALITO au sein du CPT : Paralysie administrative entre corruption et luttes d’intérêts



La question des nominations dans les directions générales et les cartels intérimaires s'est transformée en un véritable jeu de hasard. Il y a deux semaines, des discussions étaient en cours pour effectuer des changements à la tête de certaines directions. Cependant, des révélations compromettantes ont émergé, laissant entendre que certains directeurs auraient payé des hauts fonctionnaires pour conserver leur poste. Il en serait de même pour les aspirants directeurs, qui auraient également proposé des sommes considérables pour obtenir ces positions convoitées.


Ces accusations, qualifiées de mensongères par certains responsables de l'État, ont néanmoins semé la discorde au sein du Conseil Présidentiel de Transition (CPT). Lors des conseils des ministres ou des réunions de travail consacrées à ce dossier, les débats ont dégénéré en affrontements. Deux camps se sont clairement formés : un groupe, soupçonné d’être influencé par les aspirants directeurs, réclame un renouvellement complet des cadres des institutions concernées, telles que l'OAVCT, la Douane, l'AAN, la DGI ou encore l'ONA. En face, un autre groupe plaide pour le maintien de certains directeurs en poste, invoquant des promesses avantageuses ou des accords financiers.


Cette division, motivée par des intérêts économiques, a plongé le CPT dans l’incapacité de trancher. Les membres du Conseil préfèrent temporiser, évitant ainsi de froisser à la fois les directeurs en poste, les prétendants à ces postes stratégiques et leurs propres intérêts internes.


Dans l’urgence, le recours aux cartels intérimaires semble à nouveau s’imposer cette semaine. Pourtant, ce processus, en apparence plus simple, s’avère délicat. Il est complexe, car chaque conseiller a déjà promis des postes à des militants politiques. Or, dans plusieurs communes, plusieurs noms sont proposés pour un seul cartel, qui ne peut compter que trois membres. Cette situation génère des rivalités internes difficiles à résoudre. Les discussions s’intensifient donc au plus haut niveau pour tenter de concilier les engagements pris envers les militants, souvent perçus comme des acteurs perturbateurs.


Paradoxalement, ce processus est aussi perçu comme "facile" par certains observateurs, car aucun maire en poste n’aurait entrepris les démarches habituelles, telles que des négociations ou des accords financiers, pour conserver leur position. Si le CPT parvient à trouver un consensus autour des choix des militants, la formation des cartels pourrait se faire sans trop d’obstacles.


Cette situation illustre les défis persistants liés à la gouvernance et aux nominations au sein de l’administration publique. Entre rivalités internes, soupçons de corruption et promesses électoralistes, le CPT se trouve à un carrefour décisif où la transparence et l’intérêt général doivent primer sur les arrangements politiques. La résolution de cette crise pourrait marquer un tournant décisif pour la crédibilité du processus de transition.





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