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Sud d’Haïti : Accoucher reste une loterie mortelle

Dernière mise à jour : 3 sept.

Sud, 3 septembre 2025.-

Dans le Sud d’Haïti, donner la vie continue trop souvent à rimer avec frôler la mort. C’est ce constat glaçant qu’ont voulu mettre en lumière Médecins Sans Frontières (MSF) et le Ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP) lors d’une rencontre organisée avec une dizaine de journalistes de la région.

Cp: google (CGSS)
Cp: google (CGSS)

Objectif : sensibiliser les médias à la réalité brutale de la santé maternelle et reproductive. Car malgré les efforts sur le terrain, trop de femmes enceintes restent privées de soins adaptés, sans accès aux méthodes de planification familiale et exposées aux dangers des accouchements à domicile.


À la maternité de Port-à-Piment, les chiffres parlent d’eux-mêmes : 938 accouchements en six mois, dont 148 césariennes et 129 cas de complications graves. À cela s’ajoutent 3 193 consultations prénatales et 1 335 consultations postnatales. Un travail colossal, mais qui ne couvre pas l’ampleur des besoins.


Dans les campagnes reculées, de nombreuses mères continuent d’accoucher seules ou accompagnées d’une voisine, au risque de ne jamais revoir leur enfant grandir. Une réalité que les organisateurs jugent inacceptable.


MSF et le MSPP insistent : sécuriser les accouchements et élargir l’accès aux méthodes de contrôle des naissances sont des urgences vitales. Les médias, eux, sont appelés à jouer leur rôle de relais pour briser le silence et toucher les communautés les plus vulnérables.


Le Reflet

 
 
 

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