République Dominicaine–Haïti : la frontière qui humilie, le peuple qui résiste

Les autorités dominicaines ont annoncé, le mercredi 26 novembre 2025, qu’une vaste opération migratoire menée la veille avait conduit à l’expulsion de 957 Haïtiens vers leur pays d’origine. Selon la Direction générale des migrations (DGM), 967 personnes ont été interpellées dans plusieurs provinces, dans le cadre d’un dispositif renforcé impliquant des unités policières et militaires.

Les contrôles ont été concentrés dans des zones stratégiques telles que le Grand Saint-Domingue, La Altagracia et Bávaro, avec un ciblage particulier des quartiers densément peuplés, notamment Los Alcarrizos. Dans la seule province de Santo Domingo, 603 arrestations ont été enregistrées, illustrant l’ampleur de l’opération.

Parmi les personnes arrêtées, 957 ont été immédiatement rapatriées vers Haïti, principalement via les postes frontaliers de Dajabón et Elías Piña. Plusieurs migrants ont transité par le centre de traitement de Haina, où ils étaient retenus avant d’être transférés. D’autres ont été acheminés vers Jimaní et Pedernales pour finaliser leur expulsion.

La DGM justifie ces interventions par une multiplication de plaintes formulées par des résidents et les inscrit dans une stratégie de contrôle migratoire accru et de renforcement territorial.

Cependant, cette nouvelle vague d’expulsions met une fois de plus en lumière les tensions persistantes autour de la gestion de la migration haïtienne en République Dominicaine, et la fragilité d’un système où les contrôles se succèdent sans qu’une approche durable ne soit réellement envisagée.

Le Reflet