Prévention contre les gangs : les Nippes renoncent aux rara pour protéger la population

Alors que l’emprise des gangs s’intensifie à travers le pays, les autorités locales des Nippes ont annoncé, samedi, l’interdiction immédiate de toutes les activités liées au rara dans le département. Une décision qui intervient dans un contexte de grave détérioration sécuritaire.

Le délégué départemental justifie cette mesure par les "menaces sérieuses" qui pèseraient sur la population. Dans un communiqué officiel, il souligne que cette décision vise à "protéger les vies humaines et les biens", en s’appuyant sur les prérogatives que lui confère le décret-loi du 17 mai 1990.

L’interdiction s’étend à tous les aspects de la tradition : défilés, rassemblements, occupations de places publiques et de rues. Les maires, CASEC et autres autorités locales sont appelés à faire respecter la mesure, avec le concours actif de la Police nationale. Des sanctions sont annoncées à l’encontre des groupes qui décideraient de passer outre.

Tambours muets, chants tus, rues désertées : la saison du rara, habituellement festive et vibrante, cède cette année la place à une atmosphère de tension. Face à une menace persistante, les autorités optent pour la prévention. Mais dans un pays où la culture reste souvent le dernier bastion de résilience, l’interdiction du rara résonne comme un coup dur supplémentaire pour une population déjà éprouvée par l’insécurité.

LE REFLET