Pluie de balles sur le convoi du maire de Kenscoff : Jean Massillon échappe de peu à une embuscade sanglante
- Joel Agoudou
- 3 mai
- 2 min de lecture
Port-au-Prince, le 3 mai 2025 – Ce samedi matin, aux environs de 10h30, le maire de Kenscoff, Jean Massillon, a été la cible d’une attaque armée alors qu’il se rendait en mission humanitaire pour acheminer de l’eau et des produits alimentaires aux forces de l’ordre déployées dans sa commune.

Le convoi, composé du maire, de l’administrateur de la mairie et de trois policiers, a été violemment pris pour cible au niveau de plusieurs zones critiques : les courbes de Koub Jean Nwa, l’aire appelée Rendez-Vous, et un peu plus haut, près d’un car wash connu dans la zone. Des tirs nourris ont retenti, criblant les abords du véhicule de projectiles. Fumée, panique et confusion ont marqué cette scène d’une extrême violence.
« C’était une pluie de balles. Devant, derrière, tout autour… On se croyait condamné », a témoigné l’un des passagers.
Heureusement, aucune perte en vie humaine n’a été enregistrée. Toutefois, cet acte d’agression ciblé soulève de vives inquiétudes quant à la sécurité des autorités locales dans l’exercice de leurs fonctions.
Malgré le choc, Jean Massillon se montre ferme : « Je ne reculerai pas. Je resterai aux côtés des autorités compétentes jusqu’à ce que ces malfrats soient délogés. » Une position saluée comme un acte de bravoure par de nombreux habitants de Kenscoff, qui voient en leur maire un leader engagé dans la lutte contre les gangs.
Cette attaque relance aussi une question que plusieurs citoyens n’ont pas manqué de poser : le maire ne mérite-t-il pas une voiture blindée pour assurer sa sécurité lors de ses déplacements sur des axes aussi dangereux ? Il est important de noter que l’acquisition de véhicules blindés pour les autorités locales relève de la compétence du Ministère de l’Intérieur et des Collectivités Territoriales, seul habilité à traiter de telles demandes.
Alors que l’insécurité continue de gangrener les hauteurs de Port-au-Prince, cette tentative d’intimidation rappelle que même les actions humanitaires ne sont plus épargnées par la violence des groupes armés.
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