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ONM : Ce que notre enquête a révélé au-delà des apparences

Dans un premier article, Le Reflet avait vivement interpellé l’Office National de la Migration (ONM) sur sa gestion face à la recrudescence des rapatriements. Un texte nourri par des témoignages, des observations terrain et une demande de transparence restée sans réponse publique.

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Mais fidèles à notre engagement journalistique, nous avons poursuivi l’enquête. En grattant derrière les silences apparents, nous avons trouvé une réalité plus nuancée, parfois éloignée des perceptions premières. Ce second volet apporte des éclairages nécessaires, non pour effacer le constat initial, mais pour le compléter, l’affiner et ouvrir le débat avec rigueur.


Une présence réelle sur les sites de rapatriement


Contrairement à certaines affirmations de terrain relevées auparavant, il ressort que l’ONM maintient actuellement une présence stable sur les principaux points d’entrée des migrants rapatriés : aéroports, postes frontaliers, zones de transit.


Des sources fiables au sein même de l’institution nous confirment que chaque site stratégique compte au moins deux agents déployés en permanence, assurant un accueil de première ligne et la transmission de données essentielles sur les personnes concernées.


Une dynamique qui traduit un certain sens de l’organisation, loin de l’image d’abandon évoquée par de nombreux migrants interrogés. La différence entre perception et fonctionnement réel méritait d’être explorée plus en profondeur , c’est désormais chose faite.


Gestion des fonds : ce que dit la procédure


Autre sujet au cœur des critiques : la distribution de fonds pour les déplacés internes et les rapatriés. Beaucoup se sont interrogés sur l’utilisation des montants annoncés, notamment les fameux chèques de 100 000 gourdes évoqués par le gouvernement.


Notre enquête révèle que l’ONM ne détient pas directement ces fonds. Ils sont logés au Ministère des Affaires Sociales et du Travail (MAST). Le rôle de l’ONM se limite, selon les sources officielles, à l’identification des bénéficiaires et à la transmission des listes, sur instruction de son directeur général.


Ce sont les équipes du MAST qui procèdent à l’émission des chèques, ensuite distribués sur le terrain par l’ONM en tant qu’organe d’exécution. Cette clarification structurelle est importante. Elle permet de mieux comprendre le circuit administratif et les responsabilités partagées.


Une institution à suivre de près


Loin de réécrire notre première publication, cette nouvelle enquête s’inscrit dans une même démarche de rigueur. Le journalisme, lorsqu’il est honnête, évolue avec ses propres découvertes. Il ne s’entête pas dans l’erreur, mais se corrige, s’ajuste et creuse plus loin.


À Le Reflet, nous saluons les efforts constatés. Nous encourageons la direction actuelle de l’ONM à préserver cette dynamique sans rien briser. Et surtout, à rester disponible pour toute clarification, car l’accès à l’information est un droit, pas une faveur.


Reconnaître les améliorations ne signifie pas baisser la garde. Cela signifie simplement que nous refusons d’être prisonniers d’un angle unique, et que notre seul parti, c’est celui du travail bien fait.

 
 
 

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