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Lynn Octavius, la ministre qui érige le sport en langage de réconciliation

En ce dimanche 21 septembre 2025, le Parc Sainte-Thérèse de Pétion-Ville a vibré au rythme des cris d’étudiants, des applaudissements nourris et d’une ferveur qui dépassait le simple cadre sportif. Sous un soleil généreux, le ministère de la Jeunesse, des Sports et de l’Action civique (MJSAC), en partenariat avec le MENFP et le bureau de l’UNESCO en Haïti, a donné le coup d’envoi officiel des compétitions sportives interuniversitaires nationales.

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Un détail frappant : la date du lancement coïncidait avec la Journée internationale de la paix. Comme un signe. Comme un rappel que le sport, au-delà des performances et des médailles, demeure un langage universel capable de tisser des ponts là où tout semble diviser.


La vision d’une ministre qui croit au sport comme ciment social


Niola Lynn Sarah Dévalis Octavius, ministre de la Jeunesse et des Sports, n’a pas caché son émotion. Devant plusieurs centaines d’étudiants venus des universités publiques et privées, mais aussi devant des déplacés venus chercher un peu d’espoir au milieu du tumulte, elle a parlé de renaissance.


« Nous avons pris l’engagement le 15 juin dernier de redonner vie aux Jeux interuniversitaires. Aujourd’hui, nous honorons cette promesse. » Ses mots ont résonné comme une victoire collective pour une jeunesse souvent reléguée à la marge, mais qui trouve dans l’effort physique, la discipline et la compétition une manière de se réapproprier son avenir.


Dessalines en filigrane


À la veille de l’anniversaire de Jean-Jacques Dessalines, Mme Octavius a fait vibrer la corde patriotique. Elle a rappelé l’importance de l’unité et de la discipline, ces deux piliers hérités du Père fondateur de la nation, toujours nécessaires pour reconstruire une Haïti ébranlée. Associer sport, mémoire historique et projet collectif, c’est donner aux Jeux une dimension bien plus grande que le simple divertissement.


Une arène de fraternité


Sur la pelouse, l’opposition entre la sélection universitaire All Stars et l’équipe de la Police nationale d’Haïti a marqué l’ouverture d’un tournoi qui s’étendra jusqu’au 18 novembre, date symbolique de la bataille de Vertières. Mais l’essentiel était ailleurs : dans cette volonté de transformer le terrain de sport en espace de fraternité, où étudiants et policiers, jeunes et moins jeunes, citoyens d’horizons différents, pouvaient communier autour d’un ballon.


Le pari d’une tradition


En appelant les étudiants au fair-play et à la fraternité, la ministre a clairement affiché son ambition : faire de ces Jeux interuniversitaires une tradition nationale, soutenue à la fois par l’État, les partenaires internationaux et le secteur privé. Car au fond, il s’agit moins de sport que de société. Moins de compétition que de cohésion.


Le coup d’envoi a été donné. Les prochains matchs diront qui l’emporte sur le terrain. Mais déjà, une première victoire se dessine : celle d’une jeunesse qui, le temps d’un tournoi, choisit le ballon comme arme de paix.

 
 
 

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