Les révélations brutales sur les fonctionnements des organisations internationales à Haïti par l'ex-maire de Port-au-Prince, Lucsonne JANVIER
- Le Reflet
- 7 févr.
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L’ancien maire de Port-au-Prince, Lucsonne Janvier, a salué la décision de l’administration Trump de suspendre les opérations de l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) à Haïti. Selon lui, Il accuse certaines organisations de contourner les autorités locales et de refuser toute transparence sur leurs financements dans les quartiers populaires.
Des organisations réticentes à la transparence
Dans une déclaration sans détour, Lucsonne Janvier affirme que plusieurs organisations internationales ont systématiquement refusé de collaborer avec son administration lorsque celle-ci a demandé des explications sur la gestion des fonds destinés aux financements des projets dans les quartiers défavorisés.
« À plusieurs reprises, ces organisations nous ont informés que les décisions budgétaires étaient prises directement avec les bailleurs de fonds, et qu’elles attendaient uniquement la signature du maire. J’ai toujours refusé, car cela manquait de clarté. »
Selon lui, cette manière de faire méprise les autorités locales et empêche tout contrôle étatique sur les fonds injectés dans les zones sensibles.
Une question pertinante : quel impact après20 ans d’intervention ?
L’ancien maire révèle qu'il a eu une conversation avec l’un des responsables de ces organisations, à qui il a posé une question essentielle :
« Vous êtes ici depuis 20 ans pour soutenir Haïti. Mais comment étaient ces quartiers à votre arrivée, et comment sont-ils aujourd’hui ? »
Une interrogation qui, selon Lucsonne Janvier, montre une réalité troublante : malgré des décennies d'intervention , la situation dans ces zones s’est empirée de manière significative.
« Leurs méthodes de financement et d’intervention, au lieu d’aider à un réel développement, semblent maintenir une dépendance et une précarité permanentes », déplore-t-il.
Refus de collaboration
Lucsonne Janvier affirme que ces organisations ont décliné toute collaboration avec la mairie de Port-au-Prince sous sous l'ère.
« Dès que nous avons demandé des comptes, elles ont préféré nous contourner plutôt que d’accepter un minimum de contrôle étatique. »
Une situation qui, selon lui, pose un grave problème de gouvernance et de souveraineté nationale, laissant la gestion de l’aide étrangère aux seules mains d’acteurs internationaux aux agendas opaques.
La suspension de l’USAID par l’administration Trump et Elon Musk
Récemment, l’administration Trump, en collaboration avec Elon Musk, a annoncé la fermeture de l’USAID, l’agence américaine chargée de l’aide internationale. Cette décision a entraîné la fermeture des bureaux de l’USAID, laissant en suspens de nombreux programmes d’aide cruciaux à travers le monde.
Elon Musk, nommé à la tête du Département de l’efficacité gouvernementale (DOGE), a justifié cette mesure en affirmant que l’USAID était « au-delà de toute réparation » et qu’il était nécessaire de « se débarrasser de l’ensemble ».
Les critiques d’Elon Musk sur l’efficacité de l’aide internationale
Les propos de Lucsonne Janvier résonnent avec une critique exprimée par Elon Musk. Le milliardaire a remis en question l’efficacité de certaines interventions humanitaires, suggérant qu’elles pourraient parfois servir d’autres intérêts que celui du développement des populations locales.
« Si après des décennies d’aides massives, une région ne montre aucun progrès notable, il est légitime de s’interroger sur la destination réelle de ces fonds », a souligné M. Musk.
Alors que le débat sur l’efficacité de l’aide internationale en Haïti refait surface, l’intervention de Lucsonne Janvier met en lumière une problématique plus large : la nécessité pour l’État haïtien de reprendre le contrôle des fonds destinés au développement, afin d’éviter qu’ils ne servent d’autres intérêts que ceux du peuple haïtien.
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