La RTVC en flammes : quand la presse devient la cible des gangs

La Radio Télévision Caraïbes (RTVC), l’une des plus anciennes stations du paysage médiatique haïtien, a été réduite en cendres lors d’un incendie criminel survenu dans la nuit du 12 au 13 mars 2025. Cette attaque intervient un an après que les employés ont dû abandonner leurs locaux de la rue Chavannes sous la menace de groupes armés.

Selon Guerrier Dieuseul, directeur de l’information de la RTVC, des individus lourdement armés ont pris d’assaut le bâtiment avant d’y mettre le feu. "Ils ont tout réduit en cendres : équipements, archives, tout ce qui faisait l’histoire et le patrimoine de cette station", a-t-il déclaré, visiblement bouleversé.

Cet incendie criminel illustre l’escalade de l’insécurité à Port-au-Prince, où les groupes armés imposent leur loi. Depuis plusieurs mois, de nombreuses institutions et entreprises sont contraintes de fermer ou de se relocaliser, sous la pression de la violence croissante.

Une attaque contre la liberté de la presse

Les journalistes de la RTVC dénoncent un acte de sabotage visant à museler la presse indépendante. "C’est une attaque contre la liberté d’informer et contre la démocratie", s’indigne l’un d’eux, pointant du doigt l’inaction des autorités face à la montée de la violence.

Cet attentat contre un média emblématique relance le débat sur la protection des journalistes et la survie de la liberté de la presse en Haïti, alors que le pays sombre dans une spirale d’insécurité sans précédent.

LE REFLET