La Fondation Tereda, un phare éducatif dans la tempête sociale de Kenscoff
- Joel Agoudou
- 27 sept.
- 2 min de lecture
Chronique de Michelet VOLMAR
À Kenscoff, l’air frais des montagnes ne suffit plus à dissiper les lourdeurs sociales qui accablent la commune. Entre insécurité, précarité et désœuvrement, les enfants demeurent les premières victimes silencieuses d’un avenir incertain. Pourtant, au cœur de cette tempête, une lumière résiste : la Fondation Tereda.

Depuis deux ans, cette organisation tend la main à une enfance trop souvent oubliée, en offrant plus qu’un camp de vacances : un véritable espace de respiration, d’éducation et d’espérance.
En septembre 2025, la clôture de son camp annuel à Kenscoff n’a pas seulement marqué la fin d’activités récréatives. Elle a symbolisé la persévérance d’une communauté qui refuse de se laisser engloutir par le désespoir.
Les enfants y ont appris à aimer leur prochain, à mieux gérer leur temps, à respecter autrui et à cultiver la politesse. Ils ont aussi découvert, à travers la danse, le dessin et les travaux manuels, la richesse de leur créativité. De petites graines ont ainsi été semées, mais dans le terreau fragile de Kenscoff, elles portent déjà la promesse d’une moisson de dignité et de solidarité.
« Nous avons réussi à développer une synergie entre les moniteurs et les enfants », témoigne Mme Kencia Laurentus, responsable du programme. Ses mots traduisent une conviction forte : même dans l’adversité, l’éducation reste l’arme la plus puissante contre la résignation.
À la tête de cette vision, Therlande T. Veillard, présidente de la Fondation, continue de mener le combat malgré son absence physique du pays. Son engagement à distance incarne une détermination inébranlable : bâtir pour sa commune un avenir où l’éducation devient un rempart contre la délinquance et l’abandon.
La Fondation Tereda n’a pas de moyens illimités, mais elle a fait le choix d’y croire. Elle garde ses bras ouverts à toutes formes de dons et de soutien, persuadée qu’avec la solidarité, il est possible de briser le cycle de l’exclusion.
À Kenscoff, au cœur de la tourmente sociale, Tereda n’est pas qu’une institution : elle est un phare. Et tant qu’elle brillera, les enfants sauront qu’il existe encore un chemin vers l’espérance.







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