L’envers du succès : comment la diplomatie haïtienne a remporté la bataille de l’ONU

Éditorial, par Joël AGOUDOU

L’adoption récente par le Conseil de sécurité des Nations unies d’une résolution autorisant le déploiement en Haïti de la Force de Répression des Gangs (FRG) marque un tournant décisif dans la lutte pour la restauration de la sécurité et de la stabilité nationale.

Mais derrière cette décision, que beaucoup perçoivent simplement comme un appui international, se cache une victoire diplomatique majeure fruit de mois d’efforts constants, de négociations subtiles et d’une stratégie claire conduite par le Conseil présidentiel de transition (CPT) et le gouvernement haïtien.

Port-au-Prince, 21 octobre 2025.

Dans un contexte marqué par l’insécurité, la fragilité institutionnelle et la crise de confiance, le CPT et le gouvernement ont su unir leurs voix et leurs forces pour convaincre les membres du Conseil de sécurité.

Cette réussite n’est pas le fruit du hasard : elle résulte d’une diplomatie proactive, structurée et cohérente, axée sur la défense des intérêts nationaux et la recherche d’un partenariat équilibré avec la communauté internationale.

Jean-Victor Harvel Jean Baptiste : l’artisan discret d’une victoire éclatante

Au cœur de cette dynamique se distingue le ministre des Affaires étrangères et des Cultures, Jean-Victor Harvel Jean Baptiste, figure centrale de ce renouveau diplomatique.

Son approche, empreinte de rigueur, de constance et de discernement, a permis de rétablir la confiance entre Haïti et ses partenaires internationaux.

Loin des projecteurs, il a œuvré à reconstruire des passerelles, à clarifier les priorités nationales et à défendre, avec dignité, la souveraineté du pays.

Pour lui, la diplomatie ne se limite pas à des échanges protocolaires : elle est un instrument de reconquête nationale.

En multipliant les démarches bilatérales et les interventions sur la scène internationale, le ministre Jean Baptiste a porté un message fort : Haïti mérite d’être accompagnée, non assistée.

Cette vision a trouvé un écho favorable au sein du Conseil de sécurité, où plusieurs États ont reconnu la nécessité d’un appui international fondé sur le respect mutuel, la souveraineté nationale et le renforcement durable des institutions.

La FRG : un symbole de partenariat et de renouveau

La Force de Répression des Gangs (FRG), appelée à succéder à la Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS), représente bien plus qu’un simple changement de mandat.

Elle incarne une nouvelle approche de la coopération internationale, plus structurée, mieux coordonnée et intimement liée à la stratégie nationale de sécurité.

Son objectif est clair : soutenir la Police nationale d’Haïti (PNH), neutraliser les groupes armés et sécuriser les zones vitales de la vie économique et sociale.

Cette mission sera également accompagnée d’un volet institutionnel visant à renforcer la justice, la gouvernance locale et la cohésion communautaire autant de leviers indispensables pour rompre durablement le cycle de la violence.

Ainsi, la FRG ne se résume pas à une opération militaire, mais constitue une alliance stratégique pour la reconstruction de la paix.

Une victoire diplomatique avant tout

Ce succès au Conseil de sécurité ne doit rien au hasard.

Il illustre la renaissance d’une diplomatie haïtienne confiante, méthodique et souveraine, capable de défendre les intérêts du pays avec conviction et dignité.

Sous l’impulsion du ministre Jean-Victor Harvel Jean Baptiste, Haïti démontre que le dialogue, la constance et la vision peuvent produire des résultats tangibles, même dans les contextes les plus complexes.

L’adoption de cette résolution ne se résume donc pas à un appui extérieur : elle symbolise la reconnaissance d’un effort collectif, celui d’un pays qui renoue avec la diplomatie d’action, la diplomatie de conviction et la diplomatie d’honneur.

C’est le signe d’une Haïti qui reprend sa place, affirme sa voix et écrit une nouvelle page de son histoire internationale.

Rédigé par Joël AGOUDOU

Le REFLET