Kenscoff sous le feu : un policier kenyan abattu, évacué et en état critique ?
- Joel Agoudou
- 18 mars
- 2 min de lecture
Ce mardi, la commune de Kenscoff – et plus précisément le secteur de Belot – a été le théâtre d’un incident dramatique qui illustre une fois de plus les risques extrêmes encourus par les forces de sécurité en mission à l’étranger. Un policier kenyan, engagé dans la mission internationale MSSMHaiti, a été touché par des tirs ennemis lors d’une opération dans une zone instable. Selon Jack Mbaka, porte-parole de la mission, confirmé par le Miami Herald, l’agent a été évacué en urgence par hélicoptère. À l’origine, les premiers éléments laissaient penser qu’il avait succombé à ses blessures.

La zone de Kenscoff, réputée pour ses terrains escarpés et sa proximité avec Port-au-Prince, est depuis plusieurs mois le théâtre d’affrontements intenses entre gangs armés et forces de sécurité. Dans ce climat de tension extrême, la mission MSSMHaiti, regroupant des policiers venus de divers pays – dont une centaine d’agents kenyans – a été déployée pour tenter de restaurer l’ordre. L’incident survenu à Belot rappelle que même les opérations les mieux préparées ne sont pas à l’abri d’attaques surprises.
Au cours de l’opération, l’agent kenyan intervenait pour sécuriser une zone particulièrement volatile lorsqu’il a été la cible d’un feu ennemi soutenu. Contraint à une évacuation aérienne d’urgence, il a été transporté en hélicoptère vers un centre médical. Si les premiers communiqués faisaient état de son décès, des rumeurs persistantes laissent désormais penser que l’agent serait toujours en vie, bien qu’en état critique, luttant contre ses graves blessures.
Pourtant, des informations non confirmées circulent sur le terrain. Tandis que les autorités officielles maintiennent la version d’un agent abattu, plusieurs sources évoquent qu’il se trouve actuellement dans un état critique. Cette contradiction alimente l’incertitude et souligne la complexité de la situation sur le terrain, où la rapidité des événements et la violence ambiante compliquent la transmission d’informations fiables.
La situation, qu’il s’agisse d’un décès confirmé ou d’un cas de survie critique, met en lumière les défis colossaux auxquels font face les forces internationales déployées en Haïti. Dans un contexte où la criminalité organisée et les attaques de gangs se multiplient, les responsables de la mission réaffirment leur détermination à poursuivre leurs opérations malgré les risques encourus. « Chaque vie perdue ou en danger représente une tragédie pour nous tous, » a souligné Jack Mbaka, appelant à une mobilisation renforcée pour protéger les agents sur le terrain.
Une enquête est actuellement ouverte pour reconstituer les circonstances exactes de l’attaque et déterminer les responsabilités. Les autorités locales, en collaboration avec les responsables de la mission MSSMHaiti, cherchent à comprendre comment un tel incident a pu se produire dans une zone déjà connue pour sa volatilité. Parallèlement, tant les autorités que la communauté internationale envisagent de revoir et d’améliorer l’ensemble des dispositifs de sécurité, afin de préserver non seulement les agents déployés, mais aussi les civils, victimes collatérales de cette violence incessante.
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