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Justice sélective ? Rosemila Petit-Frère libérée pour raisons médicales

Port-au-Prince, 7 novembre 2025 — Après près de trois mois de détention à la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ), l’ancienne mairesse de l’Arcahaie, Rosemila Petit-Frère, s’apprête à retrouver la liberté. Sa remise en liberté provisoire a été décidée pour raisons médicales, à la suite d’un malaise survenu lors de son audition au Parquet de Port-au-Prince.

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Mardi, en plein interrogatoire, l’ex-édile aurait perdu connaissance à plusieurs reprises, obligeant les autorités judiciaires à suspendre la séance. Transportée d’urgence pour des soins, elle a finalement obtenu une décision favorable à une libération provisoire, officiellement justifiée par son état de santé préoccupant.


Des accusations lourdes


Avant ce tournant, Rosemila Petit-Frère faisait face à de graves accusations : complot contre la sûreté de l’État, association de malfaiteurs et collusion présumée avec des gangs armés. Des charges qui avaient conduit à son arrestation et à une détention prolongée dans les locaux de la DCPJ.

Le Commissaire du Gouvernement, Me Fritz Patterson Dorval, a indiqué que « tout détenu malade, quelle que soit sa notoriété, doit avoir accès à des soins appropriés ». Toutefois, cette décision relance le débat sur l’inégalité du système judiciaire haïtien.

De nombreux observateurs dénoncent une justice à deux vitesses, rappelant que des centaines de détenus anonymes souffrent dans les prisons haïtiennes sans jamais bénéficier d’une telle attention médicale.


Si la libération de l’ancienne mairesse est présentée comme un geste humanitaire, elle illustre aussi le manque d’équité dans le traitement des affaires judiciaires en Haïti. Entre humanité et privilège, la frontière semble encore floue.


Le REFLET

 
 
 

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