Ironie du sort, Abinader appelle au respect des droits des migrants dominicains déportés par Trump

Ce lundi, les États-Unis ont renvoyé 135 migrants dominicains dans leur pays, marquant le début d’une série de déportations sous l’administration actuelle. Ironiquement, ces expulsions frappent une communauté dominicaine largement favorable à Donald Trump, notamment pour sa politique migratoire stricte. Dimanche encore, des arrestations massives ont été effectuées à Porto Rico, intensifiant la situation.

Face à cette vague de rapatriements, le Président dominicain Luis Abinader a pris la parole pour demander aux États-Unis de respecter les droits fondamentaux des migrants dominicains. Une requête marquée du sceau de l'ironie, lorsqu’on considère la politique migratoire du gouvernement dominicain souvent critiquée pour ses violations des droits humains à l’encontre des migrants haïtiens

Depuis le début de son mandat, Abinader a instauré une politique migratoire agressive, multipliant les expulsions et marginalisant des milliers de personnes. Pourtant, aujourd’hui, il plaide pour une application humanitaire des lois migratoires américaines, comme si les retombées de ces pratiques lui donnaient une idée du traitement infligé aux autres.

Le président est-il victime de sa propre contradiction ? Alors que des familles dominicaines voient leurs rêves américains se briser, la situation met en lumière une leçon que le chef d’État semble ignorer chez lui : respecter les droits fondamentaux des migrants est un principe universel, et non une faveur conditionnelle.