Haïti : SOFEHJ et ONU Femmes s’unissent pour combattre les stéréotypes sexistes dans les médias

Dans un contexte marqué par la persistance des stéréotypes de genre, la Solidarité des Femmes Haïtiennes Journalistes (SOFEHJ), en partenariat avec ONU Femmes, a organisé, le vendredi 12 septembre 2025, un atelier de formation sur la masculinité positive. Plus d’une cinquantaine de participants, majoritairement des femmes journalistes, ont pris part à cette initiative visant à renforcer leur rôle dans la lutte contre les inégalités et les violences basées sur le genre.

Cet atelier, qui coïncidait avec le 17e anniversaire de la SOFEHJ, s’est déroulé en présence de plusieurs personnalités publiques, dont des représentants du gouvernement et des acteurs de la société civile. Les échanges ont porté sur la contribution des médias au changement des mentalités et à la déconstruction des modèles traditionnels de masculinité qui entretiennent domination et discriminations.

Mme Martine Isaac Charles, coordinatrice de la SOFEHJ, a souligné que cette initiative s’inscrit dans une dynamique de transformation sociale. Elle a précisé que l’objectif était de doter les femmes journalistes d’outils leur permettant de mieux combattre les stéréotypes et de promouvoir des relations plus équilibrées entre les sexes.

De son côté, Mme Marie Goretti Nduwayo, représentante d’ONU Femmes, a insisté sur l’importance d’impliquer les médias dans la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles. Elle a également invité l’État haïtien à mobiliser les acteurs de la presse afin de soutenir le plaidoyer pour une société plus juste et inclusive.

Présente à l’événement, la ministre à la Condition féminine, Mme Pedrica Saint Jean, a dénoncé les effets destructeurs de la masculinité toxique sur la jeunesse. Elle a salué la tenue de cette formation, la qualifiant d’étape cruciale pour favoriser l’émancipation des femmes dans le secteur médiatique et au-delà.

Tout au long de la journée, des témoignages ont mis en lumière les défis rencontrés par les participantes : violences, discriminations et préjugés persistants. Ces échanges ont renforcé la conviction des organisateurs qu’un changement profond reste possible, à condition que les médias assument pleinement leur rôle d’acteurs de transformation sociale.

LE REFLET