Haïti : près de 27 500 personnes fuient les violences en une semaine

La violence des gangs armés de la coalition Viv Ansanm continue de provoquer des vagues de déplacement. Selon les données l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) ce vendredi, près de 27 500 personnes ont fui leur domicile en moins d’une semaine dans le département du Centre. Les attaques ont commencé le 3 juillet dans la 2ème section de Sarazin, à Mirebalais.

L’OIM rapporte que 6.700 ménages ont quitté les zones ciblées. Certains se sont réfugiés à Belladère. D’autres ont rejoint Cornillon Grand-Bois, dans le département de l’Ouest. La commune de Lascahobas est également touchée par cet exode.

La plupart des déplacés ont été accueillis par des proches, indique l’OIM. D’autres se sont installés dans sept sites spontanés. Ces abris sont précaires et souvent surchargés. Les besoins urgents en eau, nourriture et soins sont criants.

Le Centre était autrefois une région stable. Mais depuis mars, des attaques ont eu lieu à Saut-d’Eau et Mirebalais. ''La situation sécuritaire s’aggrave rapidement'', alerte l’agence onusienne. Les populations fuient sans garantie de retour.

Au total, plus de 1,3 million de personnes sont déplacées à travers le pays. La plupart fuient les affrontements entre gangs rivaux. Les conditions humanitaires sont de plus en plus critiques.

L’aide internationale reste très insuffisante. Le Plan de réponse humanitaire 2025 n’est financé qu’à 8 %, selon l’OIM. Sur 908 millions de dollars attendus, moins de 75 millions ont été reçus.

Reconnu en Haïti et à l’international comme un réseau terroriste, le groupe Viv Ansanm, aux côtés du gang Gran Grif, figure désormais sur la liste des entités sanctionnées par le Conseil de sécurité de l’ONU. Une situation perçue par la population comme une porte ouverte à l’impunité, où les groupes armés continuent de piétiner les droits des citoyens sans réel obstacle.

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