Haïti : le président du CPT met en garde contre toute tentative de remplacer le Premier ministre

Le président du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), Laurent Saint-Cyr, avertit ses membres contre toute initiative visant à écarter le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé. Selon lui, un tel bouleversement, à quelques mois de la fin de la transition, menacerait la stabilité politique et la sécurité du pays.

Dans une lettre adressée aux membres du CPT le 26 novembre 2025, Laurent Saint-Cyr a exprimé sa ferme opposition à toute action visant à remplacer le Premier ministre. Il estime que ces démarches, en pleine période de transition, constituent une menace directe pour la stabilité du gouvernement et la sécurité nationale.

Le président du CPT explique que des tentatives de changement à la tête du gouvernement perturbent la sérénité nécessaire au fonctionnement du Conseil. Elles alimentent également l’inquiétude de l’opinion publique et des partenaires internationaux engagés dans l’accompagnement d’Haïti.

Laurent Saint-Cyr insiste : un bouleversement majeur à seulement deux mois de l’échéance du 7 février 2026 pourrait compromettre les efforts pour rétablir la sécurité et organiser les élections, fragilisant une transition déjà délicate.

Tout en reconnaissant que des ajustements peuvent être envisagés pour redynamiser l’action gouvernementale, il refuse de soutenir toute décision susceptible d’affaiblir l’équilibre institutionnel. Il rappelle que la priorité reste le bon déroulement responsable de la transition.

Le président du CPT regrette que certaines initiatives envisagées, malgré de longues discussions internes, puissent annuler les progrès réalisés sur le plan sécuritaire grâce à la coordination entre la Primature et la Présidence.

Il insiste aussi sur la nécessité de respecter l’indépendance du Conseil Électoral Provisoire (CEP) et de préserver une trajectoire de transition « pacifique, ordonnée et stable », indispensable au retour à l’ordre démocratique.

Enfin, Laurent Saint-Cyr exhorte ses pairs à privilégier le dialogue, la responsabilité et la continuité, avertissant que toute décision motivée par des intérêts personnels ou l’improvisation pourrait plonger le pays dans une nouvelle zone de turbulence, alors que la population attend des résultats concrets.

Le Reflet