Haïti – Insécurité : sept pays exigent une MMAS plus puissante face à des gangs surarmés
- Joel Agoudou
- 28 août
- 1 min de lecture
Face à l’explosion de la violence en Haïti, sept pays, dont les États-Unis, ont adressé au Conseil de sécurité de l’ONU une demande pressante de renforcement de la Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS), rapporte RFI ce jeudi. Par l’intermédiaire des autorités haïtiennes, ils annoncent également la création d’un « groupe de partenaires » chargé de superviser cette intervention internationale.

L’initiative, portée par les États-Unis, le Canada, le Salvador, le Guatemala, la Jamaïque, le Kenya et les Bahamas, pointe les faiblesses actuelles de la MMAS, jugée sous-équipée, sous-financée et limitée dans ses capacités opérationnelles. Les signataires réclament un mandat robuste autorisant explicitement des opérations offensives contre les gangs armés, qui contrôlent des zones entières et disposent d’armes lourdes.
Les partenaires plaident également pour la création d’un bureau de soutien des Nations unies, qui assurerait la logistique, la coordination et le financement durable de la mission, afin de lui donner plus de crédibilité et d’efficacité sur le long terme.
Autorisé en octobre 2023 par le Conseil de sécurité, le déploiement de la MMAS devait mobiliser 2 500 agents sous commandement kényan. Mais jusqu’ici, seuls 1 000 policiers, dont 700 Kényans, ont été déployés. Un effectif dérisoire face à l’emprise des gangs.
Cette initiative intervient alors que la coalition criminelle « Viv Ansanm » étend son contrôle sur presque toute la région métropolitaine de Port-au-Prince, paralysant l’économie, bloquant la circulation et privant la population de services essentiels.
LE REFLET







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