Haïti en crise : le RHAJAC accuse le Conseil présidentiel de complicité avec les groupes terroristes

Le Réseau haïtien des journalistes anti-corruption (RHAJAC) a salué, ce lundi 5 mai 2025, la décision des États-Unis de classer les coalitions criminelles Viv Ansanm et Gran Grif parmi les organisations terroristes. Cette reconnaissance internationale vient confirmer l’ampleur des exactions commises par ces groupes armés qui, depuis plusieurs années, plongent Haïti dans la terreur.

Dans une note de presse, le RHAJAC exhorte la communauté internationale à aller plus loin, en braquant les projecteurs sur certains membres du Conseil présidentiel de transition. L'organisation affirme que ces responsables sont tout aussi nuisibles que les groupes armés, en raison de leur inaction, de leur silence complice, voire de leurs liens présumés avec des réseaux criminels.

Le Réseau accuse plusieurs conseillers d’être impliqués dans des affaires d’assassinats et de corruption. Il leur reproche également d’avoir détourné des fonds publics et d’avoir entretenu des relations avec des chefs de gangs pour préserver leurs privilèges, au mépris des souffrances de la population.

Pendant ce temps, les bandes armées continuent de semer la terreur : massacres, viols, incendies, trafics d’organes et de stupéfiants s’enchaînent dans une impunité totale. Le silence du Conseil présidentiel face à ces crimes constitue, selon le RHAJAC, une forme de complicité inquiétante.

Dans ce contexte, l’organisation se questionne : quelles sanctions seront prises à l’encontre des membres corrompus du Conseil, alors que le système judiciaire haïtien demeure politisé et largement dysfonctionnel ? Une interrogation qui reste, pour l’heure, sans réponse.

Enfin, le RHAJAC rappelle que des millions d’Haïtiens vivant à l’étranger aspirent au retour de la paix dans leur pays natal. Investir dans la stabilité et la bonne gouvernance, insiste-t-il, favoriserait non seulement leur retour, mais contribuerait aussi à freiner l’immigration illégale.

LE REFLET