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Haïti : des partis et organisations non signataires s’unissent pour créer une nouvelle coalition face à la crise politique

Plusieurs partis et organisations politiques non signataires de l’Accord du 3 avril 2024 se sont réunis, le mercredi 19 novembre 2025, au Caribe Convention Center à Pétion-Ville pour annoncer la création d’une nouvelle plateforme baptisée Alliance Nationale de Rupture (ANR). Parmi les participants figuraient notamment des représentants du Fòs Chanjman Nasyonal (FCN), de l’ANPMEH et de GOCH-Haïti.

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Richardson Étienne, représentant de l’ANPMEH, a expliqué que cette initiative est née d’un constat partagé : selon lui, les partis signataires de l’Accord du 3 avril — qui avait conduit à la mise en place du Conseil Présidentiel de Transition (CPT) — se seraient réorganisés en nouveaux blocs pour lancer une nouvelle transition, sans diagnostic préalable et sans reconnaître l’échec du CPT.


Face à cette situation, Étienne affirme que d’autres acteurs politiques et organisations de la société civile revendiquent désormais leur droit à une position distincte. Il appelle à une discussion véritablement inclusive, ouverte à toutes les composantes de la nation, et non limitée aux groupes qui, selon lui, reproduisent continuellement les mêmes schémas politiques.


Il a par ailleurs critiqué la gestion actuelle de la transition, estimant que les dirigeants n’ont pris aucune mesure sérieuse pour en garantir le succès. Il rappelle également que l’Accord du 3 avril 2024 n’a jamais été publié dans Le Moniteur, une étape formelle pourtant indispensable pour en assurer la légitimité.


De son côté, Auguste D’Meza, président du FCN, renchérit en accusant les autorités en place de chercher avant tout à conserver le pouvoir. Selon lui, la création de l’ANR vise à instaurer une véritable rupture avec un système jugé incapable de sortir le pays de l’impasse.


Face à la crise persistante, l’ANR entend constituer un nouveau bloc politique porteur de revendications distinctes et proposer une alternative aux mécanismes actuels de transition. Les responsables de la plateforme indiquent poursuivre leurs consultations afin de définir leur position sur l’avenir du Conseil Présidentiel de Transition et sur les perspectives d’un éventuel remplacement à l’échéance du 7 février prochain.


Le Reflet

 
 
 
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