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Haïti : la Croix-Rouge mobilisée face à une crise humanitaire sans précédent

À l’occasion de la Journée mondiale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, célébrée ce jeudi 8 mai, les représentants du Mouvement international en Haïti ont salué l'engagement indéfectible des volontaires auprès des populations les plus vulnérables. Le thème retenu cette année, « Du côté de l’humanité », souligne l’urgence d’une solidarité renforcée dans un pays dévasté par la violence, la pauvreté et l’effondrement des services essentiels.



La situation demeure alarmante, selon la Croix-Rouge haïtienne (CRH) : plus d’un million de personnes ont été déplacées à Port-au-Prince, tandis que de nombreuses infrastructures médicales et scolaires ont été détruites. Plusieurs quartiers restent inaccessibles en raison de l’insécurité persistante.


Malgré ces défis majeurs, les volontaires poursuivent inlassablement leurs actions pour répondre aux besoins les plus urgents : soins médicaux, hygiène, accès à l’eau potable.


Le président de la CRH, Guëtson Lamour, a rendu hommage au dévouement continu du personnel et des bénévoles. Santé, premiers secours, assainissement : autant d’interventions qui traduisent, selon lui, une solidarité concrète et permettent de préserver la dignité des personnes touchées.


D’après le dernier rapport d’activités 2024, plus de 243 000 personnes ont bénéficié d’une assistance humanitaire. Parmi elles, 147 384 ont été soutenues dans le cadre du programme WASH (eau, hygiène, assainissement), 28 494 dans le domaine de la santé, et 37 640 dans la gestion des risques.


Les régions les plus touchées sont le Sud-Est (plus de 100 000 bénéficiaires), la Grand’Anse (34 000) et le Bas-Plateau (30 000). Par ailleurs, un appui financier direct de 16,6 millions de gourdes a été octroyé à 600 familles déplacées.


Pour l’année 2025, Marisela Silva Chau, cheffe de délégation du CICR en Haïti, alerte sur les défis persistants liés à l’accès humanitaire et à la protection des civils. Les violences armées continuent de provoquer des déplacements massifs, causant des blessés et des morts. Elle appelle à des engagements renouvelés pour faire comprendre à ces victimes qu’elles ne sont pas abandonnées.


De son côté, Elias Ghanem, chef de la délégation de la FICR pour Haïti, rappelle qu’en temps de crise, se ranger du côté de l’humanité est une obligation morale. Il exhorte à garantir protection et assistance à toutes les personnes affectées par les violences et les catastrophes naturelles.


Face à l’ampleur de la crise, le Mouvement humanitaire appelle l’ensemble des acteurs à garantir un accès sécurisé aux zones sensibles, dans le strict respect des principes de neutralité et d’impartialité de l’action humanitaire.


LE REFLET

 
 
 

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