Haïti : l’ONU alerte sur l’augmentation des violences sexuelles

Lors d’un point de presse quotidien de l’ONU à New York, tenu par visioconférence depuis la République dominicaine, Ulrika Richardson, coordinatrice humanitaire en Haïti, a exprimé son inquiétude face à la recrudescence des violences sexuelles dans le pays. Selon un article publié sur ONU Info le jeudi 28 février 2025, elle a souligné que les viols collectifs sont devenus monnaie courante, illustrant l’extrême insécurité qui frappe la population haïtienne.

Les enfants ne sont pas épargnés par cette vague de violence. Un rapport récent du Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) révèle que les violences sexuelles contre les mineurs ont été multipliées par dix entre 2023 et 2024. Pourtant, l’accès aux soins et à la protection demeure limité. Seul un tiers des structures de santé sont encore opérationnelles, rendant difficile la prise en charge des survivants, qui se retrouvent souvent sans soutien médical ou psychologique.

Selon William O’Neill, expert indépendant des Nations unies pour les droits humains en Haïti, les gangs utilisent la violence sexuelle comme un instrument de domination et de terreur. « La violence sexuelle est souvent une question de pouvoir, et les gangs veulent montrer qu’ils sont aux commandes », a-t-il déclaré lors d’un entretien avec le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme à Genève. Cette stratégie vise à renforcer leur contrôle sur les communautés et à imposer un climat de peur généralisé.

Face à cette situation alarmante, l’ONU appelle à une réponse internationale urgente pour protéger les populations vulnérables et garantir l’accès aux soins et à la justice pour les victimes. L’organisation insiste sur la nécessité de renforcer la sécurité, de soutenir les structures médicales et de lutter contre l’impunité des auteurs de ces crimes.

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