Haïti au cœur des préoccupations sécuritaires : la France maintient son engagement malgré le chaos
- Joel Agoudou
- 10 avr.
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Lors d’une séance au Sénat français, ce mercredi 9 avril 2025, le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a dressé un tableau préoccupant de la situation sécuritaire dans la région caraïbe, mettant particulièrement en exergue la gravité de la crise haïtienne. Selon lui, le pays est confronté à un enchevêtrement de crises – sécuritaire, politique et humanitaire – qui en fait un terreau fertile pour le narcotrafic et la montée en puissance des gangs armés.

« La situation en Haïti est absolument chaotique », a-t-il lancé sans détour. Retailleau a rappelé que la zone caraïbe, située entre les pays producteurs d’Amérique du Sud et les marchés de consommation d’Amérique du Nord et d’Europe, est devenue un corridor stratégique pour le trafic de drogues dures. Dans ce contexte, Haïti apparaît comme l’un des maillons les plus fragiles de la chaîne.
Fait marquant de son intervention : « La plupart des pays se sont retirés. Un pays, le nôtre, se tient debout aux côtés d’Haïti », a-t-il affirmé solennellement. Le ministre a précisé que la France poursuit son soutien à la Police nationale haïtienne à travers la formation, l’appui technique et la livraison de matériel, notamment des véhicules blindés et des drones. Il a également évoqué l’engagement d’unités spécialisées comme le RAID, qui accompagnent les autorités haïtiennes sur le terrain.
« Aider Haïti, c’est aussi protéger nos territoires d’outre-mer caribéens », a-t-il conclu, soulignant l’interconnexion des enjeux sécuritaires dans la région.
Mais face à une crise persistante et multidimensionnelle, une question demeure : combien de temps la communauté internationale pourra-t-elle soutenir Haïti sans perspectives tangibles de retour à la stabilité ?
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