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Haïti : 1 an après l'installation du Conseil Présidentiel de Transition, un constat d'échec

Par Me André Michel

(Accord du 21 décembre – 25 avril 2025)


Un an après l’entrée en fonction du Conseil Présidentiel de Transition, Haïti est plus dévastée que jamais. Entre divisions internes, scandales financiers et incapacité à agir, le CPT n’a fait qu'aggraver la crise. Bilan d'une transition ratée.



Une transition mal engagée dès l'origine


Dès sa formation, le CPT a échoué à créer un climat de confiance.

Sa toute première déclaration, maladroitement portée par Régine Abraham, a semé la discorde en s’attaquant au gouvernement sortant d’Ariel Henry, sans offrir de vision claire pour l’avenir.


La promesse d'une "transition de rupture" s'est évanouie dans l'improvisation et l’amateurisme.


Solidarité pour les privilèges, rivalité pour le pouvoir


Au lieu de reconstruire le pays, les membres du CPT se sont enfermés dans des luttes de pouvoir et de partage de privilèges.

Postes publics vendus, détournements massifs à la Banque Nationale de Crédit (BNC) : la solidarité au sein du CPT n’a existé que pour protéger des intérêts personnels.


Chicanes internes, trahisons, soif de pouvoir : les divisions ont rendu toute action impossible.


Trois présidents, trois désillusions


En un an, trois présidents ont dirigé sans succès le CPT :


Edgard Leblanc : incapable de sécuriser le territoire, laissant l’État sombrer dans l’anarchie ;


Leslie Voltaire : enchaînant voyages et discours mystiques sans résultats tangibles ;


Fritz Jean : discrédité en appelant à une intervention militaire étrangère, violant ainsi le mandat de souveraineté nationale.



Des membres entre silence, scandales et désertion


À l’exception de quelques apparitions anecdotiques :


Régine Abraham a disparu des radars ;


Smith Augustin, Gérald Gilles, Emmanuel Vertilaire ont été éclaboussés par le scandale de la BNC ;


Frinel Joseph a préféré voyager plutôt que gouverner ;


Laurent Saint-Cyr est resté muet.



Tous ont failli à leur mission.


Un État en ruine


Sous la gouvernance du CPT :


Port-au-Prince, Mirebalais, Kenscoff et plusieurs villes ont été abandonnées aux gangs ;


Hôpitaux, écoles et ministères ont été désertés ;


L’administration publique s'est effondrée ;


Toute perspective d’élections crédibles a disparu.



L'Accord du 3 avril : un mirage


L’Accord du 3 avril 2024, censé baliser la transition, n’a jamais été publié au journal officiel.

Ses grands axes — sécurité, justice, économie, santé — sont restés lettre morte.


Deux Premiers ministres inutiles


Ni Garry Conille, ni Didier Fils-Aimé n’ont su former un gouvernement fonctionnel.

Haïti est restée plongée dans une paralysie institutionnelle, au bord du gouffre.


Conclusion : Une transition qui a précipité la faillite nationale


Un an après, le bilan du Conseil Présidentiel de Transition est sans appel :

non seulement il n'a pas redressé Haïti, mais il a accéléré sa chute.


La nation attend toujours une vraie alternative pour rompre avec cet interminable cycle d'échecs et redonner espoir au peuple haïtien.

 
 
 

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