Funérailles d’un policier par des bandits : la PNH à genoux, l’État en silence

Une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux montre des bandits lourdement armés organisant des funérailles symboliques pour un policier. Selon les informations disponibles, il s’agirait d’un agent de l’unité Polifront, porté disparu lors de l’attaque menée dans la nuit du 11 au 12 avril dernier à Kenscoff par la coalition criminelle "Viv Ansanm", au cours de laquelle plusieurs policiers auraient été blessés.

Dans la séquence, on voit le corps du policier, vêtu de son uniforme, allongé dans un cercueil blanc posé sur deux chaises. Un drapeau national et son arme de service sont placés sur lui, tandis qu’un pot de plante est disposé au pied du cercueil. Des fanfares résonnent en fond sonore, et l’on aperçoit le chef de gang de Kenscoff, vêtu d’une veste, prenant part à cette mise en scène funèbre.

Cette démonstration macabre constitue une humiliation flagrante pour la Police nationale d’Haïti (PNH). Les groupes armés défient ouvertement l’autorité de l’État, sans craindre de représailles. En laissant les gangs orchestrer de telles scènes dans des zones qu’ils contrôlent, les forces de l’ordre dévoilent une faiblesse inquiétante, symptomatique d’un système dépassé, impuissant et désormais incapable d’assurer la souveraineté du territoire national.

LE REFLET