EDE sous le gaz : une mobilisation étouffée dès son lancement

Environ une centaine de manifestants ont investi la route de Delmas ce mercredi 26 mars 2025 pour dénoncer l’inaction des autorités face à la montée en puissance des gangs armés qui terrorisent la population et pour exiger la démission immédiate du gouvernement, jugé corrompu et incompétent. Cette mobilisation, initiée par le parti politique Engagés pour le Développement (EDE), a été brutalement réprimée par la Police nationale d’Haïti (PNH) avant même d’atteindre la moitié du parcours prévu.

À peine sortis du carrefour de Delmas 40, les manifestants, qui comptaient se rendre devant la Villa d’Accueil à Musseau (Delmas 60), ont été stoppés net à hauteur de Delmas 42 par les forces de l’ordre. Un véhicule de la PNH, immatriculé Backup 1-01124, a tiré à plusieurs reprises des grenades lacrymogènes en direction de la foule, provoquant un mouvement de panique. Une jeune femme, touchée à la cuisse gauche par l’un des projectiles, a dû être transportée d’urgence.

Malgré cette répression, une partie des manifestants a tenté de relancer la marche au niveau de Delmas 50, non loin de l’ambassade du Canada. Cependant, les forces de l’ordre ont rapidement intensifié leur intervention, lançant une nouvelle salve de gaz lacrymogènes pour disperser définitivement la foule.

Cet usage musclé de la force intervient dans un contexte de colère généralisée, alors que l’insécurité s’aggrave à travers le pays. Il est à noter que, contrairement aux précédentes manifestations organisées par EDE, celle-ci a mobilisé un nombre relativement réduit de participants.

LE REFLET