Dette coloniale : Edgard Leblanc Fils, précurseur d’un tournant historique
- Joel Agoudou
- 18 avr.
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Plusieurs mois après qu’Edgard Leblanc Fils a ravivé le sujet à la tribune de l’ONU, la France a reconnu, le 17 avril 2025, le caractère injuste de l’indemnité imposée à Haïti en 1825. Une commission mixte d’historiens franco-haïtiens sera mise en place pour étudier cette page sombre de l’histoire et formuler des recommandations communes.

Cette annonce survient à l’approche du bicentenaire de l’ordonnance du roi Charles X, qui avait contraint Haïti à verser une lourde somme pour obtenir la reconnaissance de son indépendance, pourtant acquise dès 1804. Un poids historique dont les répercussions se font encore sentir aujourd’hui.
En septembre dernier, Edgard Leblanc Fils, alors président du Conseil présidentiel de transition, dénonçait à l’ONU une dette imposée sous la menace, qui avait brisé l’élan d’un peuple à peine sorti de l’esclavage. Il appelait alors à une prise de conscience internationale et à un devoir de mémoire.
Sa prise de parole, bien que peu médiatisée sur le moment, a contribué à remettre la question de la dette coloniale au cœur des débats internationaux. Elle s’inscrit dans la continuité d’un long combat mené par les Haïtiens pour la reconnaissance de leur histoire.
La déclaration française marque un tournant symbolique. Toutefois, elle évite pour l’instant toute mention de réparations. Pour de nombreux observateurs, ce premier pas reste insuffisant, mais il pourrait ouvrir la voie à une justice historique attendue depuis deux siècles.
LE REFLET
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