Crise haïtienne : l’OEA dévoile une feuille de route pour coordonner l’aide internationale
- Joel Agoudou
- 31 juil.
- 2 min de lecture
Face à la détérioration continue de la situation en Haïti, l’Organisation des États américains (OEA) a présenté une ébauche de feuille de route pour structurer l’aide internationale. Cinq piliers guident cette initiative : sécurité, aide humanitaire, consensus politique, légitimité électorale et développement durable.

Alors qu’Haïti traverse une crise profonde, le Secrétaire général de l’OEA, Albert Ramdin, a présenté, mercredi 30 juillet 2025, une ébauche de feuille de route visant à coordonner les efforts internationaux. Ce plan s’inscrit dans la continuité de la résolution 3039 de l’OEA, qui appelle à une réponse concertée.
La présentation a eu lieu lors de la première réunion du Groupe des amis d’Haïti, organisée dans le Salon des Amériques à Washington. Ce groupe informel vise à favoriser l’échange d’informations et une meilleure coordination entre les partenaires impliqués.
La feuille de route, élaborée en collaboration avec les autorités haïtiennes, le BINUH et la Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS), s’articule autour de cinq axes prioritaires :
la sécurité,
la réponse humanitaire,
le consensus politique,
la légitimité électorale,
le développement durable.
La représentante permanente d’Haïti auprès de l’OEA, Myrtha Désulme, a tiré la sonnette d’alarme sur la gravité de la situation et appelé à une solidarité internationale accrue. Elle a exhorté les partenaires à adopter des mesures concrètes pour venir en aide au peuple haïtien.
Autour de la table figuraient des représentants de la Jamaïque, du BINUH, de la MMAS, de la Banque interaméricaine de développement (BID), de l’Organisation panaméricaine de la santé (OPS), de l’Institut interaméricain de coopération pour l’agriculture (IICA), de la Banque mondiale et de la Fondation panaméricaine de développement (PADF).
Parmi les pistes évoquées :
renforcer le financement de la MMAS,
relancer le système de santé,
soutenir la production agricole pour lutter contre l’insécurité alimentaire,
élargir les opportunités économiques pour les populations vulnérables.
Une conférence des donateurs pourrait être organisée sous l’égide de la BID.
En conclusion, Albert Ramdin a souligné que toutes les actions s’inscrivent dans le cadre de la Charte de l’OEA. Il a annoncé que la feuille de route sera soumise prochainement au Conseil permanent et que toutes les parties prenantes seront tenues informées des prochaines étapes.
Le Reflet







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