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Crise à la compagnie DIGNITÉ : le SYNÉDI alerte sur l’absence prolongée du directeur Didier Bénel

Port-au-Prince, mercredi 14 mai 2025 — Le Syndicat des employés de la compagnie nationale de transport scolaire Dignité (SYNÉDI) a tiré la sonnette d’alarme lors d’une conférence de presse tenue ce mercredi, dénonçant l’absence prolongée du directeur général Didier Bénel. Cette vacance à la tête de l’institution serait, selon les syndicalistes, à l’origine d’un grave dysfonctionnement administratif, nourrissant un climat de désordre, de frustration et d’abandon parmi les employés.



« Un directeur, c’est un repère, un guide. S’il était présent, beaucoup de choses seraient différentes », a déclaré Frantz Sainvil, porte-parole du SYNÉDI. Le syndicat accuse notamment certains cadres de profiter de ce vide de leadership pour imposer des mesures arbitraires. Le chef comptable est ainsi pointé du doigt pour avoir instauré des prélèvements jugés abusifs, sans contrôle ni sanction.


Sur le plan matériel, la situation ne cesse de se détériorer. Malgré les promesses de rénovation réitérées à chaque changement de direction, le parc automobile de Dignité demeure dans un état alarmant. La majorité des bus sont vétustes, inadaptés au transport scolaire, et mettent en péril la qualité du service. « Sans bus, il n’y a pas de dignité », martèle le SYNÉDI, soulignant que cette défaillance structurelle remet en cause la mission même de l’entreprise.


Autre point critique : la précarité salariale. Les employés ne touchent que 12 000 à 13 000 gourdes par mois, un montant dérisoire dans un contexte de flambée des prix et d'inflation galopante. Le syndicat exige une revalorisation immédiate des salaires, estimant cette mesure indispensable à la survie des travailleurs et de leurs familles.


Le SYNÉDI fustige également l’absence totale de couverture santé, même pour les employés comptant plus de 25 ans de service. Plusieurs travailleurs malades, privés d’assurance, n’ont pas pu accéder aux soins, une situation jugée inhumaine et contraire aux principes d’un service public digne.


Les revendications syndicales s’étendent aussi à d’autres manquements : absence d’uniformes, de repas chauds et, surtout, silence persistant des autorités malgré les multiples appels à l’aide. Cette accumulation de négligences contribue, selon le syndicat, à détériorer davantage les conditions de travail au sein de l’institution.


Face à ce constat alarmant, le SYNÉDI avertit que si aucune mesure concrète n’est prise dans les plus brefs délais, la situation pourrait avoir des conséquences dramatiques pour des centaines de familles dans les dix départements du pays. Le syndicat n’écarte pas la possibilité d’organiser une mobilisation de plus grande envergure pour se faire entendre.


LE REFLET

 
 
 

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