CEP et Contrat de Transport : Une Gestion Budgétaire Contestée
- Joel Agoudou
- 8 mars
- 1 min de lecture
L’avocat et homme politique Maître André Michel a vivement critiqué, ce samedi 8 mars 2025, un contrat signé par le Conseil Électoral Provisoire (CEP). Dans une publication sur son compte X, il dénonce un accord de 3,6 millions de dollars conclu par le président du CEP, Patrick Saint-Hilaire, pour une durée de six mois. Ce contrat prévoit une dépense mensuelle de 600 000 dollars pour le transport des membres et cadres du CEP dans le cadre de l’organisation du référendum constitutionnel et des élections générales prévues en mai et novembre 2025.

Cette décision soulève des interrogations alors qu’Haïti traverse une crise sécuritaire sans précédent. Selon Maître Michel, les gangs armés, qui contrôlent de vastes territoires, ont déjà contraint plus d’un million de personnes à l’exil interne et causé la mort de plus de 5 600 citoyens. Dans ce contexte, il estime que la signature d’un tel contrat relève d’une gestion budgétaire irresponsable, voire d’un mépris total face aux souffrances de la population.
L’avocat met également en doute la faisabilité des scrutins annoncés, affirmant qu’il est désormais évident que le référendum et les élections ne pourront pas se tenir cette année. Il considère cette dépense comme une tentative de détournement des fonds publics plutôt que comme un investissement dans l’organisation d’élections viables.
Réitérant sa position intransigeante face à la crise sécuritaire, Maître Michel martèle : « Pas de dialogue avec les gangs. Pas de négociations avec les gangs. » Il appelle l’État haïtien à privilégier le renforcement des forces de sécurité, notamment les Forces Armées d’Haïti (FADH) et la Police Nationale d’Haïti (PNH), afin de rétablir l’ordre et de garantir la protection des citoyens.
LE REFLET
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