États-Unis : Trump et Noem annoncent des poursuites contre CNN après des révélations sur l’Iran et l’application ICEBlock

Le président Donald Trump et la secrétaire à la Sécurité intérieure, Kristi Noem, ont annoncé mardi leur intention de poursuivre la chaîne CNN. Cette décision intervient à la suite d’une fuite jugée mensongère sur des frappes américaines en Iran et d’une couverture médiatique controversée autour de l’application ICEBlock, laquelle permettrait de localiser des agents de l’immigration.

C’est à l’occasion d’une visite dans un nouveau centre de détention pour migrants en Floride, surnommé "Alcatraz des alligators", que les autorités ont exprimé leur vif mécontentement. Kristi Noem a déclaré que le gouvernement collaborait avec le ministère de la Justice pour engager des poursuites judiciaires contre CNN. De son côté, Donald Trump a accusé la chaîne d’avoir diffusé de fausses informations sur les opérations militaires en Iran.

Ces accusations s’inscrivent dans un climat de tensions croissantes entre le gouvernement fédéral et les médias, notamment sur la question sensible de la politique migratoire.

Un porte-parole de CNN a réagi en affirmant que l’application ICEBlock est d’accès public, et que le fait d’en parler ne constitue en rien une incitation à enfreindre la loi. Selon le média, cette application est utilisée pour alerter les migrants de la présence d’agents fédéraux dans leur secteur, leur permettant ainsi d’éviter des arrestations.

Le directeur par intérim de l’ICE, Todd Lyons, a fustigé la couverture médiatique de CNN, estimant qu’elle faisait la promotion d’un outil potentiellement dangereux pour les forces de l’ordre. Il a souligné une hausse préoccupante des agressions contre les agents, et averti que la médiatisation de cette application pouvait compromettre leur sécurité.

La Maison-Blanche, par la voix de sa porte-parole Karoline Leavitt, a également condamné l'attitude de CNN. Selon elle, cette couverture revient à encourager indirectement la violence contre les forces de sécurité, mettant ainsi en péril la sécurité nationale.

Cette affaire illustre une fois de plus les tensions vives entre l'administration Trump et certains organes de presse, sur fond de débats houleux concernant la sécurité nationale et la gestion de l’immigration.

LE REFLET