États-Unis – Justice : Joly Germine, alias « Yonyon », reconnu coupable dans l’affaire de l’enlèvement des missionnaires
- Joel Agoudou
- 17 mai
- 2 min de lecture
Le chef de gang haïtien Joly Germine, plus connu sous le nom de « Yonyon », a été reconnu coupable ce vendredi 16 mai 2025 par un jury fédéral du district de Columbia pour son rôle central dans l’enlèvement de 16 missionnaires américains affiliés à l’organisation chrétienne Christian Aid Ministries, basée dans l’Ohio.

Au total, 17 missionnaires – dont 16 Américains et un Canadien – ont été enlevés à Croix-des-Bouquets, en octobre 2021, alors qu’ils revenaient de la visite d’un orphelinat. Parmi les victimes figuraient plusieurs enfants, dont un âgé de six ans, un autre de trois ans et un nourrisson de huit mois. Les ravisseurs, membres du gang 400 Mawozo, armés de fusils fournis par Germine, avaient alors exigé une rançon d’un million de dollars par otage.
Le verdict a été annoncé par la procureure fédérale Jeanine Ferris Pirro, en collaboration avec le FBI. « Joly Germine, 32 ans, chef autoproclamé du redouté gang haïtien 400 Mawozo, a utilisé des citoyens américains comme monnaie d’échange pour tenter de négocier sa propre libération. Peu importe où les crimes sont commis contre nos citoyens : nous viendrons vous chercher », a-t-elle déclaré.
Malgré un paiement partiel de 350 000 dollars, la majorité des otages n’ont été libérés que le 16 décembre 2021, après une audacieuse évasion survenue dans la nuit. Ils ont parcouru à pied environ cinq heures avant d’être secourus par des agents du FBI déployés en Haïti. Les otages avaient été retenus pendant 62 jours.
Lors du procès, les procureurs ont démontré que Joly Germine avait minutieusement planifié l’enlèvement, depuis le choix des cibles et des lieux de détention jusqu’à la fixation des rançons. Il espérait forcer le gouvernement haïtien à négocier sa libération contre celle des captifs.
Il est important de rappeler que Joly Germine purge déjà une peine de 35 ans de prison fédérale depuis juin 2024, pour des faits de trafic d’armes et de blanchiment d’argent liés à des rançons. Il dirigeait le gang 400 Mawozo depuis le pénitencier national en Haïti, en utilisant des téléphones portables non surveillés.
LE REFLET
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